Le principe de la téléphonie IP est théoriquement des plus simples. Il s’agit de numériser une conversation vocale, à l’instar de ce que l’on fait déjà avec les textes et les images. Une fois digitalisées, ces données sont divisées en plusieurs paquets qui seront acheminés de façon prioritaire à travers le réseau Internet mondial pour garantir aux correspondants une qualité de service suffisante pour pouvoir converser de façon aussi agréable que sûre.
Evolution technologique oblige, certains opérateurs multinationaux de télécommunication utilisent déjà ce protocole depuis 1996 pour transporter de la voix sur de longues distances. En 2003, on estimait qu’environ 25 milliards de minutes de conversations téléphoniques avaient emprunté cette voie. Ce chiffre représente déjà près de 13% du trafic international de télécommunications.
Mais si ce type d’affaires semble très lucratif pour les nouveaux entrants avides de profits rapides et de diversification stratégique, elle est par contre beaucoup moins intéressante pour les opérateurs télécoms historiques qui voient fondre leurs revenus téléphoniques comme neige au soleil. Déjà fortement affaiblis par l’explosion de la bulle spéculative de la nouvelle économie qui leur avait fait perdre le sens des réalités et investir des montants colossaux dans l’acquisition de licences 3G sans pouvoir un jour rentrer dans leurs frais, certains opérateurs en main privée ont déjà été rayés de la carte, contrairement à d’autres groupes détenus par des fonds publics qui ont été sommés de suivre une cure drastique d’amaigrissement.
Si les opérateurs télécoms européens ont réalisé des efforts considérables pour réduire leurs coûts depuis trois ans, il doivent encore relever deux défis de la plus haute importance afin d’améliorer leurs performances financières et retrouver la confiance des investisseurs. Selon une étude publiée cette année par les groupes de conseil Cap Gemini et Ernst & Young qui met en évidence les possibilités encore importantes de réduction des coûts et donne de nombreux exemples de gestion non stratégique des actifs, les opérateurs européens sont sommés d’élever le niveau de leur rentabilité opérationnelle selon une approche décentralisée et d’améliorer la gestion de leurs actifs sous peine d’être rayés de la carte. Pour y parvenir, les auteurs de l’étude ont identifié quatre facteurs de croissance : le développement de nouveaux produits et services dont la VoIP, la commercialisation d’offres couplées intégrant les services mobiles, fixes et Internet, l’adaptation de la chaîne de valeurs soit la création d’un environnement de services ouverts aux protocoles Internet qui modifierait profondément les activités connexes des opérateurs visant à transformer l’économie des télécommunications en une économie de l’Internet, dans laquelle les opérateurs gagneraient leur vie grâce au trafic des données, sans oublier la croissance externe redevenue possible par l’augmentation des cash flows et laisse présager à terme une nouvelle vague de fusions et acquisitions.
La VoIP fait partie intégrante de cette évolution technologique source de croissance mondiale suite à une réduction de coût. Malheureusement, les opérateurs ne l’entendent pas de cette oreille et considèrent la téléphonie IP comme un pavé dans la mare susceptible de mettre en danger leurs revenus. Son développement remet totalement en question le concept totalement artificiel de son mode de facturation en fonction de la distance et de la durée et non pas du volume des données, comme c’est le cas avec les services Internet. L’intérêt de la VoIP diverge en fonction de la fonction que l’on occupe. Parmi ses inconditionnels, les possesseurs d’accès ADSL peuvent déjà téléphoner à un coût ridicule. Les fournisseurs d’accès Internet ne sont pas en reste puisqu’ils peuvent, à faible coût, (pour autant qu’ils possèdent leur propre réseau), augmenter leur chiffre d’affaires généré par abonné. Le transfert téléphonique vocal sur IP est salutaire pour tout un chacun – exception faite des opérateurs traditionnels condamnés à se laisser faire et à perdre des parts de marché en tant que fournisseur d’accès Internet ou à contre-attaquer tout en accélérant la cannibalisation de leur principale et plus rentable activité que représente la téléphonie fixe.
L’avénement de la VoIP est une première en son genre puisque jamais auparavant un nouveau marché télécom ne représentait une menace sans offrir de nouveaux débouchés en compensation. Si la téléphonie mobile et l’accès Internet ont laissé entrevoir aux yeux des opérateurs de belles opportunités d’augmentation des ventes, le développement de la VoIP pourrait bien venir sonner le glas des plus faibles et accélérer la consolidation mondiale de ce secteur.
La voix sur IP représente-t-elle réellement la panacée ? Va-t-elle rapidement condamner la téléphonie classique ? Pas pour l’instant. Car on trouve encore à boire et à manger parmi les offres VoIP et les belles promesses non tenues sont bien souvent monnaie courante. En réalité le transfert vocal au moyen du protocole Internet représente une technologie complexe à déployer à grande échelle, particulièrement si l’on désire une qualité de prestation équivalente à celle de la téléphonie classique. En effet, la VoIP souffre des inconvénients que connaissent l’informatique et ses pannes. Un ordinateur est une machine beaucoup plus complexe et donc délicate qu’un téléphone. Ce changement de technologie peut donc se révéler particulièrement hasardeux si l’on ne dispose pas du bon spécialiste. Comme tous les nouveaux marchés naissants, il faut d’abord laisser les pionniers essuyer quelques plâtres avant de tirer tout le bénéfice d’une technologie éprouvée. Malgré ces quelques maladies de jeunesse, nul doute que la VoIP aura de beaux jours devant elle pour le plus grand bonheur de notre porte-monnaie qui devrait nous permettre d’économiser 20% supplémentaire sur le montant actuel de nos factures téléphoniques, selon une prévision de Forrester qui annonce la disparition totale de la téléphonie classique pour l’an 2020.
Evolution technologique oblige, certains opérateurs multinationaux de télécommunication utilisent déjà ce protocole depuis 1996 pour transporter de la voix sur de longues distances. En 2003, on estimait qu’environ 25 milliards de minutes de conversations téléphoniques avaient emprunté cette voie. Ce chiffre représente déjà près de 13% du trafic international de télécommunications.
Mais si ce type d’affaires semble très lucratif pour les nouveaux entrants avides de profits rapides et de diversification stratégique, elle est par contre beaucoup moins intéressante pour les opérateurs télécoms historiques qui voient fondre leurs revenus téléphoniques comme neige au soleil. Déjà fortement affaiblis par l’explosion de la bulle spéculative de la nouvelle économie qui leur avait fait perdre le sens des réalités et investir des montants colossaux dans l’acquisition de licences 3G sans pouvoir un jour rentrer dans leurs frais, certains opérateurs en main privée ont déjà été rayés de la carte, contrairement à d’autres groupes détenus par des fonds publics qui ont été sommés de suivre une cure drastique d’amaigrissement.
Si les opérateurs télécoms européens ont réalisé des efforts considérables pour réduire leurs coûts depuis trois ans, il doivent encore relever deux défis de la plus haute importance afin d’améliorer leurs performances financières et retrouver la confiance des investisseurs. Selon une étude publiée cette année par les groupes de conseil Cap Gemini et Ernst & Young qui met en évidence les possibilités encore importantes de réduction des coûts et donne de nombreux exemples de gestion non stratégique des actifs, les opérateurs européens sont sommés d’élever le niveau de leur rentabilité opérationnelle selon une approche décentralisée et d’améliorer la gestion de leurs actifs sous peine d’être rayés de la carte. Pour y parvenir, les auteurs de l’étude ont identifié quatre facteurs de croissance : le développement de nouveaux produits et services dont la VoIP, la commercialisation d’offres couplées intégrant les services mobiles, fixes et Internet, l’adaptation de la chaîne de valeurs soit la création d’un environnement de services ouverts aux protocoles Internet qui modifierait profondément les activités connexes des opérateurs visant à transformer l’économie des télécommunications en une économie de l’Internet, dans laquelle les opérateurs gagneraient leur vie grâce au trafic des données, sans oublier la croissance externe redevenue possible par l’augmentation des cash flows et laisse présager à terme une nouvelle vague de fusions et acquisitions.
La VoIP fait partie intégrante de cette évolution technologique source de croissance mondiale suite à une réduction de coût. Malheureusement, les opérateurs ne l’entendent pas de cette oreille et considèrent la téléphonie IP comme un pavé dans la mare susceptible de mettre en danger leurs revenus. Son développement remet totalement en question le concept totalement artificiel de son mode de facturation en fonction de la distance et de la durée et non pas du volume des données, comme c’est le cas avec les services Internet. L’intérêt de la VoIP diverge en fonction de la fonction que l’on occupe. Parmi ses inconditionnels, les possesseurs d’accès ADSL peuvent déjà téléphoner à un coût ridicule. Les fournisseurs d’accès Internet ne sont pas en reste puisqu’ils peuvent, à faible coût, (pour autant qu’ils possèdent leur propre réseau), augmenter leur chiffre d’affaires généré par abonné. Le transfert téléphonique vocal sur IP est salutaire pour tout un chacun – exception faite des opérateurs traditionnels condamnés à se laisser faire et à perdre des parts de marché en tant que fournisseur d’accès Internet ou à contre-attaquer tout en accélérant la cannibalisation de leur principale et plus rentable activité que représente la téléphonie fixe.
L’avénement de la VoIP est une première en son genre puisque jamais auparavant un nouveau marché télécom ne représentait une menace sans offrir de nouveaux débouchés en compensation. Si la téléphonie mobile et l’accès Internet ont laissé entrevoir aux yeux des opérateurs de belles opportunités d’augmentation des ventes, le développement de la VoIP pourrait bien venir sonner le glas des plus faibles et accélérer la consolidation mondiale de ce secteur.
La voix sur IP représente-t-elle réellement la panacée ? Va-t-elle rapidement condamner la téléphonie classique ? Pas pour l’instant. Car on trouve encore à boire et à manger parmi les offres VoIP et les belles promesses non tenues sont bien souvent monnaie courante. En réalité le transfert vocal au moyen du protocole Internet représente une technologie complexe à déployer à grande échelle, particulièrement si l’on désire une qualité de prestation équivalente à celle de la téléphonie classique. En effet, la VoIP souffre des inconvénients que connaissent l’informatique et ses pannes. Un ordinateur est une machine beaucoup plus complexe et donc délicate qu’un téléphone. Ce changement de technologie peut donc se révéler particulièrement hasardeux si l’on ne dispose pas du bon spécialiste. Comme tous les nouveaux marchés naissants, il faut d’abord laisser les pionniers essuyer quelques plâtres avant de tirer tout le bénéfice d’une technologie éprouvée. Malgré ces quelques maladies de jeunesse, nul doute que la VoIP aura de beaux jours devant elle pour le plus grand bonheur de notre porte-monnaie qui devrait nous permettre d’économiser 20% supplémentaire sur le montant actuel de nos factures téléphoniques, selon une prévision de Forrester qui annonce la disparition totale de la téléphonie classique pour l’an 2020.