Introduction
Rechercher une place d’apprentissage aujourd’hui n’est pas aussi simple qu’il y a une ou deux décennies. Crise économique, « hyperformance » et globalisation obligent, les écoliers d’aujourd’hui sont confrontées de plus en plus tôt à la question de leur orientation professionnelle. Au lieu de dédier leurs vacances aux loisirs, de plus en plus d’écoliers recherchent ou effectuent des stages en entreprise pour augmenter leurs chances d’être sélectionnés dans un système de plus en plus exigeant. Choisir la bonne voie professionnelle n’est pas une sinécure. L’échec n’appartient pas à notre culture helvétique. Il s’agit donc de franchir avec succès les différentes étapes qui transformeront un écolier en apprenti dans le secteur professionnel correspondant pour assurer son plan de carrière.
La genèse de cette quête débute souvent par une recherche sur Internet de différentes descriptions de métiers (sur www.orientation.ch par ex.) et la visite d’un salon professionnel tel que le Salon des Métiers lausannois en compagnie de son instituteur. Ces rencontres leur permettent de rencontrer et de questionner des professionnels dotés de compétences pédagogiques pour se faire une idée plus précise de métiers intéressants. Cette première étape lui permettra de prioriser et de sélectionner une première palette de métiers les plus motivants.
Une fois le choix de différentes professions dégrossi, l’écolier déterminera si son profil correspond à la place d’apprentissage convoitée. Un test d’aptitude spécifique (tel que Multicheck ou Basis-Check) conduit par le GRI, pour la filière informatique romande, lui permettra de valider son bagage scolaire dans le cadre d’un premier bilan de compétences. Ce test contribuera également à déterminer si le futur candidat dispose des compétences sociales et connaissances nécessaires pour envisager de faire carrière dans la profession de son choix.
Les stages sont incontournables pour valider un choix théorique dans la pratique et se confronter à la vie de l’entreprise sur le terrain. Deux jours à une semaine sont nécessaires – tant pour l’entreprise que pour le candidat – pour se faire une idée exhaustive de son futur métier et valider son choix dans la réalité.
La dernière étape de ce parcours professionnel initiatique est l’entretien d’embauche. Les maîtres d’apprentissages invitent les meilleurs candidats des étapes précédentes pour mesurer de visu l’adéquation de leurs motivations et attentes réelles par rapport aux postes d‘apprentis disponibles. Ceux qui sauront tirer le mieux leur épingle du jeu dans le cadre de cet entretien obtiendront leur sésame professionnel.
En lisant ces lignes on peut constater que le parcours du chercheur d’apprentissage est de plus en plus similaire à celui d’une personne déjà formée en recherche d’emploi. C’est la conséquence directe de l’hypercompétition ambiante qui oblige nos enfants à entrer encore plus tôt que nous dans la réalité professionnelle, les obligeant à apprendre à savoir réfléchir sur leur employabilité et à se vendre le mieux possible sur le marché du travail dès l’école obligatoire. Qu’on le veuille ou non c’est l’héritage que nous leur avons transmis.